Une bande de Carolos à Gaza - Lire l'article en cliquant sur le lien ci-dessous

Retour à Luxembourg

Les marcheurs sont de retour à Luxembourg. Ils vous racontent leur vécu, leur expérience ... Eux-mêmes et d'autres marcheurs de Belgique, de France ..., font le bilan et préparent des suites à cette action dans leur pays, au Luxembourg, en Europe. Restez connectés et en alerte !

mardi 29 décembre 2009

Un avocat égyptien se joint aux marcheurs à El Arish.

Mardi le 29 décembre 2009, Claude de El Arish:
Avec sa politique de blocage total, le gouvernement égyptien risque de déplacer le débat dans sa propre société.
Ils ne sont pas plus d'une quarantaine les marcheurs qui ont réussi à rejoindre El Arish, à 50 km du passage vers Gaza. Comme la police égyptienne les empêche de continuer, ils montrent leur présence sur place. Aujourd'hui un sit-in non violent a eu lieu au cœur de la ville sur la Place Sadate entre la mosquée et le marché: chants, paroles, banderoles en arabe et anglais, tambours...
La police égyptienne a encore été massivement présente mais n'est intervenue qu'au moment ou une marche s'est mise en mouvement. Or elle empêche systématiquement tout contact entre les marcheurs et la population locale. Elle traite les adultes egyptien comme des enfants en les empêchant de s' approcher ou même de prendre des photos. Elle traite les enfants comme des chiens. On a vu des policiers soulever des pierres dans la rue et menacer les enfants. Des policiers ont même dit aux enfants que nous avions le SIDA et la grippe porcine.
Les gestes de sympathie de la population sont pourtant nombreux. Un Égyptien qui nous parle risque la prison (témoignage rapporte par un marcheur arabophone qui se trouvait à coté). Le système de répression intérieur de ce pays dit modéré est assez hallucinant. Souvent avec le nombre de checkpoints on se sent dans les territoires occupés palestiniens. Mais ici la répression se dirige contre la propre population.

Notre marche à travers la ville ayant été bloquée par la police, les manifestants s'assoient en pleine rue. A ce moment un monsieur égyptien rejoint notre groupe, la police le fait immédiatement sortir mais il retourne une seconde fois auprès de nous. Quand la police veut l'arrêter les manifestants l'entourent et le protègent et l'escortent sur la place. C'est la qu'il commence a parler et un arabophone parmi nous qui traduit:
Ce n'est plus supportable pour lui que 1.400 citoyens du monde viennent ici pour apporter leur solidarité aux miséreux de Gaza et qu'ici, à 50 km de Gaza on n'a pas le droit d'en parler! Insupportable que l'Égypte, pays arabe, participe à ce blocus inhumain et collabore avec Israël. Non il n'a pas peur d aller en prison, car le peuple égyptien en entier ne connait pas la liberté, de même que de nombreuses peuples arabes.

La police nous encercle et nous sommes tous extrêmement émus par le courage de cet homme. Un peu plus tard il est rejoint par sa fille

Son discours, fort émouvant fût envoyé à la télé Al Jazeera, avec son accord bien sûr. C'est maintenant de notre responsabilité de veiller à la sécurité de ce monsieur qui risque prison et torture.  Il a tenu à continuer l'échange dans un hôtel ou logent beaucoup de marcheurs (et ou résident presque autant de policiers).
Le nom de ce monsieur qui est avocat: Kamal Gomaa Ibrahim. Nous avons son numéro téléphone et nous resterons étroitement en contact avec lui. Plusieurs groupes ont informé Amnesty International dans leur pays.
Une dernière information: selon les informations de marcheuses turques, qui sont en contact avec leur propre gouvernement (qui soutient notre combat), le convoi VIVA PALESTINA (avec plus de 200 camions d'aide pour Gaza), refoulé par l'Égypte vers la Syrie, pourrait éventuellement acoster a El Arish le 3 janvier et pourrait alors rejoindre Gaza.

Claude

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