Une bande de Carolos à Gaza - Lire l'article en cliquant sur le lien ci-dessous

Retour à Luxembourg

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lundi 21 décembre 2009

Michel, ingénieur, 57 ans, marcheur solidaire


Je m’appelle Michel, je suis ingénieur civil, de nationalité luxembourgeoise et j’ai 57 ans.
Je suis membre du CPJPO depuis quelque temps, d’abord passif, plus actif depuis cette année-ci. Je fais partie des marcheurs pour la paix parce que je trouve inacceptable l’injustice criante de la situation en Palestine.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder sur des cartes géographiques comment le territoire “accordé” au peuple palestinien fond comme neige au soleil, et ce depuis 1947 à nos jours au bénéfice des territoires contrôlés par Israël.
Cela se passe de tout commentaire. On peut évidemment lire avec bénéfice l’histoire (ou les histoires) de la région qui permettent d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe.

Il faut dire que j’ai eu la chance de vivre et de travailler dans des pays d’Afrique du Nord et du Proche Orient. J’ai pu visiter pour des raisons professionnelles les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila près de Beyrouth et de Nahr el Bared au nord de Tripoli au Liban.
Ceci fait que je suis sensibilisé à l’histoire de la région et je considère les habitants de cette partie du monde comme des membres de la famille humaine à part entière et non pas comme des menaces potentielles, tel que beaucoup de médias ont trop souvent tendance à les présenter. Vous aurez compris que je refuse catégoriquement la théorie du “Clash des civilisations” (clash en grande partie “fabriqué maison”) malheureusement trop populaire encore dans nos pays occidentaux.
Le message que je veux apporter aux Gazaouis (et aux autres Palestiniens) est que nous ne les avons pas oubliés et que nous sommes prêts à nous investir pour une solution juste.
Que ce message leur permette de continuer à espérer et de ne pas sombrer dans le désespoir noir. Mon espoir à moi est que les hommes et les femmes des pays de la “communauté internationale” comprennent mieux les réalités sur place en Palestine et qu’ils apprennent à faire la distinction entre les mythes d’une part et la réalité de la politique de l’Etat d’Israël d’autre part.
Je n’ai pas peur de ce qui nous attend sur place car je connais au moins en partie la situation. J’ai plutôt peur de l’indifférence de beaucoup de nos concitoyens devant les injustices dont continuent de souffrir ces pauvres gens.

De la part de mes proches, je sens un soutien franc et je crois avoir compris que mes enfants sont fiers de ce que nous faisons.

Ceci m’amène à la base de ma motivation.
Etant enfant, j’ai grandi dans le contact direct de l’après-guerre de 1939-1945. Mon père avait été enrôlé de force par les nazis et il a été gravement blessé sur le front russe. Il en gardait une vilaine trace sur son corps de sorte que cette monstruosité de guerre était souvent présente devant nos yeux d’enfant. Malgré cela, il gardait l’esprit ouvert et maintenait des relations d’amitié avec des allemands honnêtes. Et nous nous sommes souvent posé la question: Comment était-ce possible qu’un peuple civilisé comme les Allemands ait pu être entrainé dans un tel cauchemar? Je n’ai pas eu de réponse vraiment satisfaisante à ce jour, ce qui est inquiétant. Mais je pense que l’attitude du citoyen de ne pas faire face à temps aux injustices inacceptables est une des raisons profondes de ce qui a pu se développer sous la direction des nazis.
Il ne suffit donc pas de prétendre que l’on ne savait pas.
Il existe une obligation de savoir et ensuite il existe une obligation de ne pas tout laisser faire si l’on veut éviter que des désastres se produisent devant nos yeux. Donc, ce qui me pousse, c’est banal mais c’est le miroir devant lequel je me rase tous les matins!

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