Une bande de Carolos à Gaza - Lire l'article en cliquant sur le lien ci-dessous

Retour à Luxembourg

Les marcheurs sont de retour à Luxembourg. Ils vous racontent leur vécu, leur expérience ... Eux-mêmes et d'autres marcheurs de Belgique, de France ..., font le bilan et préparent des suites à cette action dans leur pays, au Luxembourg, en Europe. Restez connectés et en alerte !

lundi 21 décembre 2009

Michel Gomez, éducateur, part pour Gaza


Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Michel. Né à Fataki (Congo), je suis pourtant un vrai wallon, têtu et raide, manquant totalement de diplomatie.
Je suis instituteur de formation mais j’ai travaillé longtemps comme éducateur dans une école secondaire, avant de terminer ma carrière (j’ai 60 ans !) en me consacrant plus au secrétariat de mon école. La découverte de l’informatique et de ses possibilités m’a en effet ouvert des horizons insoupçonnés.
Je prends ma pension dès le début de l’année scolaire prochaine.

Pourquoi faites-vous partie des marcheurs luxembourgeois ?

En tant que Belge, je fais partie des marcheurs luxembourgeois car deux de mes amis « de toujours à toujours », Eliane et Michel, en font partie aussi… et que pour rien au monde je ne les aurais laissés « seuls » avec 1.400 personnes !

Qu’allez vous apporter comme message aux Gazaouis ?

Je n’étais pas à la « marche blanche » qui, après les meurtres de Julie et Mélissa, a rassemblé des milliers de personnes à Bruxelles… et le soir même, devant la télévision, je me suis demandé : « Michel, y a-t-il une seule activité de ta journée qui valait la peine de ne pas être solidaire de ce mouvement pour la justice ? ». Aujourd’hui, pour rien au monde, je ne voudrais diminuer d’une seule unité le nombre de marcheurs qui réclameront « justice et liberté » pour Gaza.
J’ai été sensibilisé aux souffrances du peuple palestinien lors d’une précédente mission civile en Cisjordanie, en 2004, avecdes Luxembourgeois, des Français et des Belges. J’ai été frappé par le courage et la volonté de vivre de ce peuple fier et rude. Je lui ai même trouvé de nombreuses ressemblances avec le peuple wallon.
Même si, pour moi, la cause palestinienne est perdue, je participe à la marche de la liberté pour Gaza afin de dire à un maximum de Gazaouis : « Vous n’êtes pas seuls dans votre prison. Il y a, de par le monde, des hommes et des femmes comme vous qui se battent pour obtenir votre liberté. »

Quels sont vos espoirs ?

Pour la première fois depuis tant d’années, je n’irai pas à la messe de Noël car j’espère rencontrer à Gaza des hommes et des femmes qui seront pour moi le visage de Dieu sur cette terre.

Avez-vous peur de ce qui vous attend là-bas et comment vos proches réagissent-ils ?

Oui, j’ai peur car je ne supporte ni les tensions, ni la violence physique ou verbale… et mes proches partagent ma peur. J’ai beaucoup souffert, en Cisjordanie, car je ne pouvais vivre dans un état dirigé par la loi du plus fort et d’où la simple justice était absente. De même, je sais que je serai mal dans ma peau à Gaza.
Néanmoins, au-delà de nos peurs, je crois que notre vie doit être dirigée par nos choix et nos valeurs positives.

Qu’est ce qui vous pousse/inspire ?

Mes convictions et choix personnels :
• Tout homme est mon frère
• Le plus petit est le premier
• Le monde est un village dont je suis responsable à mon niveau
• Les actes sont plus forts que les mots
• Un royaume de justice est en marche grâce à chacun de nous
• A quoi sert la vie si ce n’est pour la donner ?

Et tant d’autres encore que je tairai pour ne pas être trop long…

Michel GOMEZ, email : mgomez@saintrochtheux.org

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