Une bande de Carolos à Gaza - Lire l'article en cliquant sur le lien ci-dessous

Retour à Luxembourg

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mercredi 20 janvier 2010

Bilan de la Gaza Freedom March - Claude Léostic, AFPS


Publié le 14 janvier 2010 sur le site de l’Association Belgo-Palestinienne :

Après une semaine de démarches et demandes infructueuses auprès des autorités égyptiennes pour que la Marche puisse aller à Gaza, les dernières actions des Marcheurs ont eu lieu le 1er janvier au Caire.
Des initiatives menées tous les jours aux cris de « Free Gaza » ont affirmé la détermination des Marcheurs à demander la levée du siège et la fin de l’impunité des criminels de guerre israéliens.
Manifestation auprès du Nil, rassemblement en soutien à la grève de la faim menée en solidarité avec Gaza, veillées aux bougies, rassemblements en solidarité avec les journalistes et juristes égyptiens qui soutiennent Gaza et d’autres initiatives encore, les Marcheurs se sont retrouvés par centaines chaque jour. Les associations de la coordination européenne (ECCP) ont réussi à quitter le Caire à bord de 5 bus avant d’être bloqués à 80 km sur la route vers Gaza.
Dans une unique ouverture qui a permis finalement aux autorités égyptiennes de se dédouaner à bon compte, sur pression de l’ambassade des Etats-Unis, quelque 80 personnes, principalement américaines, ont été autorisées à se rendre à Gaza dans une démarche humanitaire qui n’était absolument pas l’objectif de la Marche. Ils ont néanmoins pu se joindre aux Palestiniens qui ont manifesté à Gaza le 31 décembre.
Côté israélien quelque 2000 manifestants, pacifistes israéliens, Palestiniens d’Israël et Internationaux ont aussi marché jusqu’au point de passage d’Erez pour exiger la levée du blocus et de l’occupation.
Pour les Marcheurs coincés au Caire, parallèlement aux actions organisées par le Comité de pilotage de la Marche ou des délégations spécifiques, les réunions et démarches se sont aussi succédé, entre nous et auprès de diverses instances, dont nos ambassades et l’Union européenne, et les représentants de l’Autorité palestinienne, pour ce qui est de délégations européennes.
Nous avons demandé de façon réitérée que nos représentants en Égypte appuient de tout leur poids notre demande d’aller à Gaza auprès des autorités égyptiennes, qu’ils obtiennent pour les 1400 marcheurs qui avaient pour seul objectif de marcher à Gaza dont la seule porte d’entrée était l’Égypte, le droit -universel - de se déplacer et de se réunir. Et à tout le moins que les délégations européennes puissent aussi se rendre à Gaza, dans une démarche en accord avec les principes de la Marche. Les réponses dilatoires se sont succédé jusqu’au premier janvier.
C’est donc par trois actions séparées mais animées par une volonté commune que la Marche s’est clôturée hier : rassemblement de quelques centaines de personnes devant l’ambassade d’Israël, présence de quelques dizaines d’Européens devant les locaux de l’Union européenne en appui à la délégation qui y présentait nos requêtes (d’appui soutenu et d’action) et nos reproches (que les promesses diverses n’aient été que verbales) et enfin, à 18h, rassemblement à l’initiative des organisateurs de la Marche. Sur une place près du musée du Caire, des centaines de Marcheurs ont fait état de leurs perceptions de cette initiative qui a su rassembler des personnes de 42 pays, de culture politique et pratiques militantes différentes.
Les Marcheurs ont exprimé, bien au-delà de leur frustration de s’être vu interdire d’aller à Gaza, leur détermination renforcée à faire primer le droit des peuples. Toutes nations, couleurs et cultures confondues, nous avons dit qu’ensemble nous allions continuer ce que cette Marche a entamé, un engagement citoyen international pour la justice qui renforcera nos actions et campagnes politiques dans nos pays respectifs.
Cette Marche avortée reste un succès car elle a permis, dans un grand élan collectif de solidarité internationale, de faire savoir au monde l’injustice coloniale qui veut faire plier Gaza et qu’elle témoigne de la détermination des citoyens du monde à faire prévaloir le droit sur la force brutale de l’occupation.
Claude Léostic
Vice-Présidente de l’Association France Palestine Solidarité


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